Amina Rezki est une artiste née en 1962 à Tanger. Elle a reçu un diplôme des Beaux-Arts de Bruxelles en 1984 et un diplôme en peinture de l'Académie d'Art d'Uccle (Bruxelles) en 2009. Depuis le début de sa carrière artistique, Amina Rezki se consacre à une peinture qui ne semble respirer à l’aise qu’en se saisissant du frisson de l’âme humaine. Avec une énergie impressionnante, elle construit une œuvre hantée par la nuit, fixant la condition humaine d’un regard désenchanté, peuplée de personnages écorchés à l’acier de l’angoisse et de la solitude.
Son approche cathartique de l’art place l’artiste parmi les peintres les plus authentiques de l’intériorité, ces créateurs tourmentés dont la maîtrise technique est mise au profit d’une expression tout individuelle du monde et de l’aventure existentielle de l’homme. Cette passion inconditionnelle de la peinture dit aussi la sensibilité exacerbée de cette femme prolifique dont le désir de créer, confie-t-elle, s’intensifie chaque jour un peu plus.
À Bruxelles ou à Tanger, l’artiste trouve l’occasion de s’enfermer au quotidien pour donner naissance à un univers qui frappe d’abord par une vigoureuse diversité de factures. L’œuvre recèle des tableaux abstraits aux portraits réalistes, en passant par la part considérable d’une peinture fulgurante donnant à voir des personnages ou des objets esseulés sur le blanc du support ou écrasés sous une avalanche d’ombres et de traces. Mais cette prolifération de manières a un dénominateur commun : non la recherche de l’émotion, mais sa capture. Qu’il montre une figure humaine, un paysage ou des formes et des couleurs qui ne représentent qu’elles-mêmes, un tableau d’Amina Rezki est l’exécution véloce d’une émotion, traduction frénétique d’une poussée intérieure. Même quand un motif non humain est un sujet autonome, une touffe d’herbe, une boule de laine, un arbre, une porte, il est porteur d’une sensation grise, empreint d’un accent de désolation, contaminé par ces êtres fatigués qui ont déserté la surface plastique en quête d’autres abris où dérober leur désespoir. On se demande alors où est ce que l’artiste les trouve-t-elle ces figures issues de l’abîme.
Ses oeuvres ont été exposées surtout au Maroc:“Rihla-Voyage” en 2019 a Société Générale Maroc, Casablanca, Maroc; en 2018 a Galerie Conil, Tanger, Maroc; en 2016 a Espace Rivage, Fondation Hassan II, Rabat, Maroc; Cent contraintes en 2012 a Villa des Arts, Rabat, Maroc. Ainsi qu’aux Etats-Unis : en 2015 a Siège de l’ONU, New York (NY), Etats-Unis. Amina Rezki vis actuellement entre Tanger et Bruxelles.